1998 : Bilan Chantier Internalional

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Du 09 au 29 Août 1998, un chantier international géré par Jeunesse et Reconstruction est venu à la demande de l’Association « Les 7 Collines » poursuivre le travail de défrichage sur le côté ouest du Château, ainsi que pour constituer des pierriers.
I – LE GROUPE :

Dix huit jeunes bénévoles ont participé au chantier :

FRANCE : Claire, Aurélie, Nicolas – COTE D’IVOIRE : Emma, Aboubakar – ALLEMAGNE : Eva, Katrin, Julia – AUTRICHE : Margareth – TURQUIE : Aylin, Akin – LITUANIE : Ramonas – ESPAGNE : Julia – U.S.A. : Gabriel – REPUBLIQUE TCHEQUE : Marqueta – SLOVAQUIE: Milos, Ivana.

Claire a assuré la gestion matérielle du camp. Les membres de l’Association l’ont conduite à Saint-Gaudens pour le gros ravitaillement.
II – HEBERGEMENT :

La municipalité a mis à disposition du groupe la salle des Fêtes et les douches. Un coin cuisine a été aménagé, côté bar, dans la salle.

Les repas ont été pris dehors, une grande table ayant été installée à demeure.
III – LOISIRS :

 Un apéritif de bienvenue offert par l’Association « Les 7 Collines » a permis la rencontre entre villageois et jeunes gens.
 Les conseillers municipaux les ont invités à un repas.
 En retour, les jeunes adolescents ont convié les habitants d’Izaut à goûter les spécialités de leurs pays qu’ils ont préparées.
 L’A7C a prêté jeux et tables de ping-pong.
 Membres de l’Association et jeunes du village ont guidé les adolescents pour visiter Saint-Bertrand-de-Comminges, aller à Saint-Gaudens, en Espagne et participer à diverses fêtes locales dans les villages voisins. Une journée à la base de loisirs du Bois Perché à Aspet, une sortie au Cagire avec une nuit au refuge de Lareix pour certains, des baignades près du village dans le Job, ont complétées les sorties locales.
 Jeunesse et Reconstruction a organisé un voyage commun avec le chantier de Fos pour visiter Toulouse. Au retour, les jeunes de Fos sont restés à Izaut pour une soirée. Ils ont été raccompagnés à Fos le lendemain.

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IV – INCIDENTS :

 Aylin s’est tordu la cheville le premier jour : un bandage, une consultation chez le médecin pour la prescription de pommade et d’anti-inflammatoire, une semaine de repos – reprise du chantier.
 Akin a été pris, à mi-séjour, de violentes douleurs au ventre : visite immédiate du médecin puis conduite à la clinique Ferran à Saint-Gaudens au milieu de l’après-midi : radios, prise de sang, une nuit d’observation. Le lendemain matin toute douleur avait disparu. Sortie de la clinique en début d’après-midi – reprise du chantier le lendemain matin.
V – CHANTIER :

Objectifs : 1/ Mettre la totalité du site hors végétation.
2/ Constituer des pierriers.

Matériel : 1/ Fourni par Jeunesse et Reconstruction :
2 cisailles, 2 tailles haies, 1 fourche, 2 pioches, 2 scies, 2 faucilles, 1 boutch, 2 râteaux, 1 pierre à affûter, des gants.
2/ Acheté à cette occasion par l’Association :
1 brouette, 1 grande cisaille, 1 petite cisaille, 1 machette, 1 scie, 1 faucille, 1 pierre à affûter, des gants.

Personnels : 1/ Sur le groupe de 18 bénévoles, 3 restent au camp pour assurer les repas, les autres vont au chantier.
2/ Madame Glacial, de l’A7C, assure l’encadrement technique et participe au chantier.
3/ Madame Miégeville, Monsieur Caurel, membres de l’A7C, participent également au chantier.
4/ Monsieur Bonzon Régis, employé municipal, est mis à la disposition du chantier à partir de la seconde semaine. Il vient avec sa tronçonneuse.
5/ Messieurs Ferré et Rodriguez, habitants du village, viennent aider, chacun avec leur tronçonneuse.

Travail : 1/ La première semaine, deux équipes vont : l’une commencer le défrichage à l’ouest en partant du chemin d’accès, la seconde terminer l’enlèvement de la végétation sur la partie est.

Au milieu de la première semaine l’équipe à l’est se divise en deux :
• quatre personnes font un pierrier au sud-est, en contrebas du mur de la première enceinte, nettoyant le sol de toutes pierres vers le bas et s’arrêtant à 4 mètres du rempart, n’enlevant alors que les pierres de surface en équilibre,
• le reste du groupe poursuit le débroussaillage, mettant la végétation en plusieurs tas.

2/ La seconde semaine, la totalité du groupe continue le défrichage côté ouest.
La végétation est mise en plusieurs tas. La venue des tronçonneuses fait rapidement progresser le travail.

Au milieu de la seconde semaine, deux groupes constituent deux pierriers côté ouest en contrebas de la première enceinte, avant l’aplomb de la tour. Toutes les pierres côté chemin d’accès sont enlevées vers le bas du pierrier. Vers le haut, seules les pierres de surface sont ôtées jusqu’à 4 mètres du mur. Un petit pierrier est fait au sud pour nettoyer les abords du chemin d’accès.

3/ La troisième semaine, le restant de végétation côté nord est enlevé. Un pierrier est constitué avec les pierres de surface au nord/ouest de la tour près d’un gros bloc tombé. Un autre au nord face au porche, un troisième au nord/est en contrebas.

Le mercredi les objectifs étant atteints, le chantier s’arrête.
VI – FINANCEMENT :

 Versement à Jeunesse et Reconstruction 15 000.00 F
 Alimentation 1 177.38 F
 Photos 561.20 F
 Matériel 1 038.00 F
___________

TOTAL………………. 17 776.58 F

Le financement du chantier a pu être effectué grâce à la provision de 18 800.00 francs affectée au Château le 31 décembre dernier. Provision dégagée du budget 1997.
VII – OBSERVATIONS :

Végétation :
• Buis et petites branches ont pu être coupés avec le matériel mis à disposition.
• Il a été plus difficile de couper arbres et baliveaux, les tronçonneuses ont été les bienvenues.
• Il a manqué de machettes et de boutchs pour les ronciers.
• Toute la végétation a été laissée en tas sur place afin de sécher. Elle sera brûlée après que les pluies aient détrempé suffisamment le sol pour éviter la propagation du feu.

Pierriers :
• Il n’a pas été possible de nettoyer entièrement le sol jusqu’aux remparts compte-tenu des préconisations de protection émises par le Service Régional de l’Archéologie.
• Les pierriers ont été construits de façon à mettre à droite les pierres petites ayant une face droite puis les informes, ensuite les moyennes à face plate puis les informes, enfin les grosses suivant le même principe.
• Ils ont été édifiés en long sous forme de murs avec en façade de grosses pierres afin de présenter un aspect esthétique tout en consolidant l’amoncellement des pierres.

Travail :
• La chaleur a rendu très pénible le travail pendant la première semaine.
• L’étendue du site, le matériel utilisé, le fait de laisser toute la végétation en tas sur place, ont contribué à laisser à chacun une impression de travail pénible n’ayant abouti à aucun résultat concret.
• La comparaison entre la rapidité du travail effectué avec les tronçonneuses et les outils manuels a découragé certaines jeunes filles.
• Les adolescents ont préféré monter les pierriers. Certains d’entre eux, chargés de constituer l’assise puis la façade, ont appris quelques techniques pour construire des murs en pierres sèches.

VIII – CONCLUSION :

Les jeunes bénévoles ont eu énormément de mérite à effectuer une tâche ingrate et peu valorisante.

Leur travail nous permet à présent d’établir le relevé des côtes et dénivelés afin de dresser un premier document de travail en attendant d’effectuer le plan définitif du Château.

La végétation enlevée à l’ouest a permis de mettre à jour des parties de murs.

Au vue au plan établi vers les années 1970, qui reprend l’exploration d’alors, nous n’avons pas dégagé toute la surface du Château. Des habitations restent encore enfouies sous les buis au sud/ouest.

C’est volontairement que nous n’avons pas ôté la végétation sur cette partie, l’entretien de l’aire déjà nettoyée s’avérant suffisamment important, compte tenu de l’incertitude d’un engagement de travaux ultérieurs.

Nous souhaitons que le travail effectué à ce jour ne soit pas vain, et qu’une action de protection des ruines puisse être mise en place au plus tôt.